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- 30 juillet 2009Face aux défis posés, et résumés par les trois grands axes du Programme, la richesse du CNRS réside certes dans la multiplicité de ses disciplines, mais aussi dans la possibilité de les croiser au sein d’actions transverses telles la socio-économie, l’impact environnemental et le développement durable, impliquant également les apports indispensables de la physique, de la chimie et des matériaux.
Les ressources fossiles
L’objectif est ici de renouveler les réserves en rendant accessibles,
dans des conditions de coût raisonnable, les pétroles à « haut contenu
technologique » : identification de nouvelles découvertes (pétrole
et gaz naturel), amélioration des taux de récupération (actuellement
de l’ordre de 35% en moyenne au niveau mondial), mise en exploitation
de ressources non conventionnelles (offshore ultra profond, bruts
extra lourds, sables asphaltiques, …). Des travaux sont envisagés
sur les gisements et conditions extrêmes de recherche et d’exploitation
(prévisions, imagerie, outils, risques induits comme les glissements
de pente sous marins), ainsi que sur les produits lourds (charbons,
bitumes, résidus), l’amélioration des procédés d’extraction, de
raffinage, de traitements thermochimiques (gazéification, liquéfaction…).
Combustion et réduction des émissions de CO2
La combustion demeure le procédé principal pour produire de l’énergie par conversion chimique. Le défi réside dans la mise au point de procédés permettant une augmentation de l’efficacité du processus global, donc une diminution des rejets de CO2, ainsi qu’une réduction des polluants (oxydes d’azote, COV, particules). La maîtrise de nouveaux régimes de combustion (combustion diluée, combustion sans flamme) et d’oxydation (chemical looping), la flexibilité des installations aux changements de combustibles (hydrocarbure, charbon, gaz de synthèse, hydrogène…) nécessitent à ce jour une meilleure connaissance des phénomènes de base (dynamique et stabilisation de flammes, phénomènes thermo-acoustiques, cinétique chimique…).
Capture, stockage et piégeage du CO2
Les équipes qui opèrent sur les programmes ANR contribuent à couvrir
en partie ce domaine. Le programme Energie qui prend en compte les
travaux amont portant sur combustion, biomasse, fossiles…, encouragera
ici des recherches fondamentales sur les procédés, la chimie, la
géologie, les matériaux…. Les résultats attendus seront susceptibles
d’entraîner une rupture à l’égard des options technologiques actuelles
concernant la capture, le stockage et le piégeage du CO2.
Nucléaire
Vecteurs chaleur et froid
Le stockage de la chaleur ou du froid passe par l’obtention de nouveaux
matériaux (chaleur latente, changements structuraux, réactions chimiques),
à divers niveaux de température, par l’amélioration des puissances stockées
et déstockées, et par le développement de capteurs intelligents permettant
de renseigner sur l’état du stock. Le stockage de chaleur en profondeur,
en liaison avec des installations géothermiques, peut également être abordé :
il demande, outre la résolution de problèmes intrinsèques à la géothermie,
une meilleure connaissance de la structure thermique profonde et de ses
capacités à restituer efficacement la chaleur injectée.
S’il demeure par ailleurs des sujets de recherche connus (scénarios prospectifs, acceptabilité sociale, etc, ...), de nouveaux thèmes émergent et doivent être consolidés, tels l’étude des obstacles institutionnels, organisationnels et sociaux vers une économie à profil énergétique limité, les innovations technologiques, institutionnelles, réglementaires et comportementales, et leur diffusion ou encore l’énergie dans le développement humain et social. Le CNRS possède les atouts pour aborder cette dimension socio-économique incontournable. En particulier une ouverture sur les problèmes énergétiques auxquels font face les grands pays émergents (Chine, Inde, Brésil....) est nécessaire pour évaluer les rythmes de croissance de la demande énergétique de ces pays. Par ailleurs pour la partie sous développée de ces pays, de même que pour les régions dont le développement reste limité (Sud du Maghreb, Afrique...), on mettra l’accent sur les perspectives socio-économiques de systèmes énergétiques décentralisés et hors réseaux avec des utilisations de l’électricité pour les applications des NTIC et de services réclamant de faibles puissances (télécommunications, éclairage, froid). Plus généralement la question de la desserte en énergie, par des systèmes décentralisés, de régions Françaises à faible densité de population ou insulaires (Guyane – Amazone – Réunion - Antilles...) pourra être abordée.
Analyse système et modélisation pour l’énergie
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